google news

lundi 18 juillet 2011

Les deux vacanciers étaient des pointures du grand banditisme

Les deux vacanciers étaient des pointures du grand banditisme


La scène se passe sur un parking de Haute-Corse, à San-Giuliano. Le 28 juin, une patrouille de gendarmerie repère un mobile home suspect qu'elle se met en tête de contrôler. La veille, Charles-Philippe Paoli, un proche de l'ex-dirigeant nationaliste corse Charles Pieri, a été abattu à une vingtaine de kilomètres de là, sur la route de Folelli. 
À bord du camping-car, deux hommes, à l'accent corse, se présentent comme un couple d'homosexuels en vacances. Suspicieux, les gendarmes insistent pour voir les papiers du véhicule. Les deux "vacanciers" font alors mine de chercher les documents et en profitent pour déguerpir en courant. Les pandores s'élancent à leurs trousses. Soudain, un fugitif se retourne et pointe une arme à visée laser sur l'un de ses poursuivants. À la vue du point rouge qui danse sur la poitrine d'un des gendarmes, la course-poursuite s'arrête net, tandis que les deux hommes disparaissent. En fouillant le camping-car, les gendarmes découvrent de faux papiers, de fausses plaques d'immatriculation et des armes de poing.
Les deux vacanciers seraient en fait des pointures du grand banditisme. Jean-Luc Germani, accusé du meurtre du neveu de Jean-Jé Colonna, le "parrain" de la Corse-du-Sud, et l'un de ses hommes de main, Stéphane Luciani. Le 8 juin dernier, les deux hommes, très bien "renseignés", avaient échappé au coup de filet lancé dans les cercles de jeu parisiens. Germani, considéré aujourd'hui comme l'homme fort du banditisme insulaire, est soupçonné d'avoir voulu reprendre la main sur le cercle Wagram. En janvier dernier, les policiers, qui avaient placé sur écoutes les dirigeants du cercle de jeu, avaient appris que Germani avait débarqué avec quatre autres Corses pour "inviter" les propriétaires à déguerpir en leur donnant "un quart d'heure". 

L'affaire du camping-car, qui pourrait avoir un lien avec le meurtre de Charles-Philippe Paoli, a été confiée aux magistrats de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille qui traque le grand banditisme.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire