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mardi 13 septembre 2011

Euthanasie - Bonnemaison reste en liberté sous contrôle judiciaire

Euthanasie - Bonnemaison reste en liberté sous contrôle judiciaire


L'urgentiste bayonnais Nicolas Bonnemaison, soupçonné d'avoir abrégé la vie d'au moins sept patients âgés, a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire mardi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Pau. Le contrôle judiciaire prévoit l'interdiction d'exercer la médecine, de prendre contact avec des membres de son ancien service et de résider dans les Pyrénées-Atlantiques. La décision prononcée mardi, après une audience tenue le mardi précédent, fait suite à l'appel interjeté par le parquet de Bayonne après le maintien en liberté du médecin, mis en examen pour "empoisonnements sur personnes particulièrement vulnérables". 
Une cinquantaine de sympathisants étaient venus le soutenir pour entendre cet arrêt. Le docteur Bonnemaison, recroquevillé sur sa chaise et étreignant la main de sa femme en attendant la cour, visiblement très ému, a seulement demandé à ce groupe de cesser d'applaudir lorsque le président de la chambre de l'instruction, Michel Treilles, a lu la décision. Mardi dernier, le docteur Bonnemaison avait laissé entendre qu'il avait agi en lien avec les familles, dont aucune n'a porté plainte contre lui. "Dans le cadre de la fin de vie, on vit des choses fortes avec les familles. Souvent, ça se fait dans un regard, une poignée de mains", avait-il expliqué.
Son cas a semé le trouble parmi ses pairs. L'Ordre des médecins des Pyrénées-Atlantiques a refusé de porter plainte contre lui, contre l'avis de son président, qui a démissionné. Le bureau du Conseil national de l'Ordre des médecins a indiqué qu'il porterait plainte contre l'urgentiste, estimant que celui-ci n'avait pas respecté les dispositions de la loi Leonetti sur la fin de vie et le Code de déontologie médicale. La plainte devrait être formellement entérinée mercredi au cours d'une réunion du Conseil national.

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