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mardi 13 septembre 2011

Serge Maître : "Il n'y a aucune raison de retirer son argent des banques"

Serge Maître : "Il n'y a aucune raison de retirer son argent des banques"


Faut-il retirer son argent des banques ?
Serge Maître : Il n'y a aucune raison de retirer son argent, car il n'est pas en danger... pour le moment. Il existe des protections légales : les espèces qui sont placées sur des comptes réglementés (livret A, PEL...) sont garanties à hauteur de 100 000 euros. La loi prévoit un délai de trente jours pour récupérer ses fonds. Au-delà de 100 000 euros, la question se pose : le client devient un créancier comme les autres. Et il a alors intérêt à ventiler son argent dans différentes banques, afin de minimiser les risques.
Vaut-il mieux alors privilégier certaines banques, voire en changer ?
Quitter sa banque ne s'impose pas, puisqu'une sécurité juridique existe. En changer risquerait essentiellement de compliquer la vie des usagers ! Les banques ne sont actuellement que fragilisées, et mises en difficulté par leurs activités de financement et d'investissement. Il existe cependant une banque qui ne pratique aucune de ces activités et ne court donc aucun risque : La Banque postale.
La faillite du système n'est donc pas à craindre ?
Les banques françaises sont fragilisées, certes, mais pas encore en danger. Cependant, une grosse incertitude demeure quant à la situation de l'Italie. Si la péninsule était en cessation de paiement, le danger serait réel. La crise a révélé que les établissements français sont les plus exposés aux dettes souveraines des États européens, et tout particulièrement à la dette italienne. La BNP détient 5 milliards d'euros d'emprunt d'État grecs, mais près de cinq fois plus sur l'Italie ! Même problème à la Société générale ou au Crédit agricole. L'énormité des volumes d'emprunts italiens détenus par les banques françaises mettrait en péril l'existence même de ces banques en cas de défaut de l'Italie. C'est alors que se poserait la question de retirer son argent. La crise italienne n'est pas une crainte virtuelle : c'est un profond doute.

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