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lundi 12 septembre 2011

Bourgi : "J'ai remis 20 millions de dollars à Chirac et Villepin"

Bourgi : "J'ai remis 20 millions de dollars à Chirac et Villepin"


Robert Bourgi a réitéré ses accusations contre Jacques Chirac et Dominique de Villepin, lundi matin sur Europe 1, à qui il dit avoir remis à plusieurs reprises des mallettes et des fonds occultes. Il a toutefois reconnu qu'il n'avait "aucune preuve" de ses remises d'argent liquide supposées en provenance de pays africains. "Dans ce domaine-là, il n'y a aucune preuve", a déploré l'avocat spécialiste de la Françafrique. 
Il a toutefois accusé l'ancien secrétaire général de l'Élysée de Jacques Chirac de s'être fait offrir des cadeaux personnellement, notamment des masques africains. "Je souhaite qu'on les retrouve", a-t-il insisté, évoquant même une vente aux enchères de certaines pièces organisée par Dominique de Villepin, "il y a deux ans". 
"Je veux une France propre, à droite et à gauche"
Interrogé sur les raisons de ses déclarations fracassantes et tardives, l'avocat a assuré qu'il n'y avait "aucun lien" avec le procès de Jacques Chirac et le procès Clearstream. Et de poursuivre : "C'est ma conscience qui m'a dicté de parler." Après avoir joué le rôle de porteur de valises, Robert Bourgi affirme maintenant vouloir "une France propre, à droite et à gauche".
Car Dominique de Villepin et Jacques Chirac ne sont pas les seuls à être accusés d'avoir profité des largesses de chefs d'État africains, notamment de l'ancien président gabonais Omar Bongo. "Jacques Foccart (le monsieur Françafrique du général de Gaulle, NDLR) m'a dit à moi que ces pratiques existaient du temps de monsieur Pompidou, du temps de monsieur Giscard d'Estaing et même du temps de monsieur Mitterrand. J'ai souvent croisé à Libreville monsieur Roland Dumas", a-t-il lâché
Vingt millions de dollars à Chirac et Villepin
"J'évalue à 20 millions de dollars ce que j'ai remis à Chirac et Villepin entre 1995 et 2005", a-t-il expliqué sans être en mesure de savoir combien d'argent avait transité au total. Selon l'avocat, Jacques Chirac était surnommé "Davin" par Omar Bongo, et Dominique de Villepin "Mamadou".
Nicolas Sarkozy est, quant à lui, épargné. Celui qui nie être un conseiller officiel ou officieux de l'Élysée sur l'Afrique affirme que l'actuel chef de l'État n'était pas au courant des pratiques de Jacques Chirac et Dominique de Villepin : "Quand je suis allé voir Nicolas Sarkozy, ministre candidat en septembre 2005, il m'a dit : Qu'est-ce que c'est que ça ? Je croyais que c'était terminé. Le règne des mallettes, c'est terminé, mais la connaissance de l'Afrique, j'en ai besoin."

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