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lundi 12 septembre 2011

Les banques entraînent le CAC 40 dans leur chute

Les banques entraînent le CAC 40 dans leur chute


La Bourse de Paris a ouvert lundi en baisse de 3,36 %. Vers 13 heures, le CAC 40 perd 4,88 %. Les valeurs bancaires ont entraîné l'ensemble de l'indice dans leur chute. Le titre de la Société générale dégringole de 9,83 %, celui de BNP Paribas de 14,53 % et celui du Crédit agricole de 9,85 %. Natixis dévisse de 6,28 %.
Mais ce sont toutes les places européennes qui ont démarré la journée dans le rouge à cause des institutions financières. Londres a abandonné 2,32 %, Francfort 3,09 %, Milan plus de 3,70 % et Madrid 3,34 %, preuve que la déclaration du G7 vendredi n'a absolument pas rassuré les investisseurs. 
La Grèce, Lagarde, Stark et Moody's mettent le feu
Car la situation de la Grèce est de plus en plus incertaine. Un responsable du gouvernement a ouvertement évoqué l'hypothèse d'un défaut pur et simple, ce qui risque de menacer les autres pays sous perfusion européenne, l'Irlande et le Portugal, mais aussi l'Espagne et l'Italie. Or, les banques européennes, françaises pour la plupart, sont gorgées de titres des pays du sud de l'Europe... La Société générale, particulièrement secouée depuis le début des turbulences boursières, a été obligée d'annoncer lundi matin un plan d'économies avec suppression d'emplois à la clef.
Samedi, Christine Lagarde avait pourtant mis en sourdine ses déclarations selon lesquelles les banques européennes avaient besoin d'être recapitalisées. Mais elle avait aussi réaffirmé que des différences d'analyses sur la situation des banques européennes pourraient persister entre les services du FMI et ses partenaires européens. Le rapport sur la stabilité financière de l'institution internationale, qui devrait être publié fin septembre, est très attendu. Une version préliminaire, qui a fuité dans la presse, fait état d'un besoin de capitalisation de 200 milliards d'euros pour les banques européennes...
La démission-surprise du chef économiste allemand de la BCE, Jürgen Stark, officiellement pour raisons personnelles, contribue sans doute au mouvement de défiance. L'homme est connu pour son opposition farouche au programme de rachat d'obligations espagnoles et italiennes, pourtant indispensable pour éviter une explosion du coût de leur dette. La défiance envers les banques françaises est aussi attisée par la menace d'une dégradation de leur note par l'agence de notation Moody's, qui doit en achever l'examen à la mi-septembre.

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