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mercredi 14 septembre 2011

Clearstream : la relaxe de Villepin confirmée en appel

Clearstream : la relaxe de Villepin confirmée en appel


La cour d'appel de Paris a relaxé Dominique de Villepin mercredi dans l'affaire Clearstream. Le parquet général avait requis quinze mois de prison avec sursis à l'encontre de l'ancien Premier ministre, qui avait été relaxé en correctionnelle. Poursuivi pour "complicité par abstention" dans cette affaire de dénonciation calomnieuse, il lui était reproché d'avoir laissé prospérer le dossier des listings truqués de Clearstream, la chambre de compensation luxembourgeoise, communément appelée la banque des banques, dans lequel était apparu le nom de Nicolas Sarkozy. Ce dernier, qui figurait parmi les plaignants en première instance, avait retiré sa constitution de partie civile en appel afin de ne pas avoir l'air de s'acharner contre Dominique de Villepin.
À sa sortie de la cour d'appel, Dominique de Villepin a déclaré : "Après six ans d'un acharnement sans précédent, après six ans d'épreuves pour ma famille, la justice a reconnu pour la deuxième fois mon innocence. Je veux saluer l'indépendance de notre justice qui a su résister face aux pressions politiques." 
"La justice a su résister aux pressions politiques"
Calme et posé, l'ancien Premier ministre, visé ce week-end par les déclarations de l'avocat Robert Bourgi, le missi dominici de Nicolas Sarkozy en Afrique, qui l'accuse sans preuves d'avoir reçu de l'argent de chefs d'État africains, a souhaité que désormais "notre pays soit moins vulnérable à la rumeur et à la calomnie, qui ne méritent que le mépris". Relevant que l'affaire Clearstream avait été "initiée" en 2005-2006 à la veille de l'élection présidentielle de 2007, il a ajouté : "Comme j'aimerais que cela puisse servir de leçon à la veille de l'élection de 2012 !" Il a conclu en disant qu'il sortait de "cette épreuve" "plus déterminé que jamais à servir les Français".
La cour a en revanche condamné pour dénonciation calomnieuse les deux autres protagonistes de l'affaire : l'ancien vice-président d'EADS Jean-Louis Gergorin à trois ans de prison, dont 30 mois avec sursis, et l'informaticien Imad Lahoud à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis. Ils sont en outre frappés tous deux d'une amende de 40 000 euros.

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